Avant de détailler comment la restauration collective est impactée par les lois Egalim 2 et Agec, reprenons ce que disent ces deux lois.

En quoi consiste la loi Egalim ?

La loi Egalim (Loi n° 2018-938) a été adoptée par le parlement le 2 octobre 2018 et promulguée le 1er novembre 2018.

Cette loi favorise l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous .

Elle a pour objectif de :

  • Favoriser une alimentation saine, sûre et durable pour tous. 
  • Améliorer le bien-être et la condition animal.
  • Réduire l’utilisation du plastique dans le domaine alimentaire.
  • Améliorer les conditions sanitaires et environnementales de production.
  • Permettre aux agriculteurs d’être mieux rémunérés.

Elle précède la Loi Egalim 2, qui elle a pour objectif de protéger la bonne rémunération des agriculteurs. Cette nouvelle loi arrive dans un contexte d’extrême hausse des coûts de production, notamment sur le prix des céréales qui a considérablement augmenté ces dernières semaines. 

Elle garantit une meilleure prise en compte des coûts de production. Bien qu’elle s’applique en majorité aux agriculteur, la loi Egalim 2, va également concerner les industriels, qui vont devoir être bien plus transparents dans leurs relations avec les producteurs et distributeurs. Elle impose des contrats écrits et pluriannuels entre le producteur et son premier acheteur. Le prix des matières premières est de ce fait non-négociable (sanctuarisation). C’est ce que l’on considère être le « juste prix »: agir pour la juste rémunération des agriculteurs.

En quoi consiste la loi Agec ?

La loi Agec a été promulguée le 10 février 2020.

Cette loi répond à plusieurs enjeux environnementaux (lutte contre le gaspillage), économiques (fort potentiel d’emplois locaux car économie circulaire) et sociétaux (réduction des déchets plastiques … etc).

Elle vise notamment à :

  • Interdire la destruction des invendus, privilégier le recyclage pour en finir avec le gaspillage.
  • Adopter de nouveaux comportements de consommations.
  • Préserver les ressources naturelles, le climat, la biodiversité.
  • Lutter contre l’obsolescence programmée.
  • Favoriser le réemploi.

Comment la restauration collective est impactée par les lois Egalim 2 et Agec ?

Paris, Porte de Versailles, juin 2022 nous sommes sur le salon Restau’co.

Parmi tous les stands présents, difficile de ne pas entendre parler des lois Agec et Egalim.

Alors pourquoi faut-il faire le parallèle avec la restauration collective ?

Vis à vis de la loi Agec, seules les obligations concernant l’interdiction des ustensiles en plastique à usage unique, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la proposition de convention de dons aux associations habilitées, l’interdiction de rendre impropres à la consommation les excédents alimentaires encore consommables s’appliquent à l’ensemble des acteurs de la restauration collective ; les vrais principaux concernés parmi les acteurs des cuisines centrales, sont la restauration scolaire, les établissements d’accueil des enfants de moins de 6 ans et la restauration universitaire.

L’objectif global de ces lois est donc de proposer une une cuisine plus saine et plus durable.

En chiffres

« En France, selon l’ADEME, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros« .

Source GRANDPARISCIRCULAIRE

Vis à vis de la loi Egalim , il est attendu que des produits dits « durables » soient proposés en restauration collective, que des menus végétariens avec différentes sources de protéines soient présentés, que les plastiques soient substitués par des matériaux plus responsables (ex bambou, ou couverts en aluminium), mais également informer les personnes concernées une fois par an de la part des produits de qualité et durables de repas servis, par voie électronique.

Ces lois qui servent à l’environnement

Mieux manger, moins gaspiller, moins polluer. L’alimentation a un fort impact sur notre empreinte carbone : en adoptant de nouveaux comportements de consommation, nous pouvons agir pour la préservation de la planète.

Alors, en quoi consiste ce mieux manger et moins gaspiller ? Quels nouveaux usages adopter ? Nous vous apportons quelques solutions :

  • Acheter des produits de saison, et de préférence locaux.
  • Opter pour un régime flexitarien (limiter sa consommation de viande).
  • Moins manger de plats transformés.
  • Préparer en amont sa liste de courses en permettant d’éviter les achats non nécessaires et de surcroît lutter contre le gaspillage.
  • Faire abstraction de l’esthétique du fruit : un fruit qui est « moche » n’est pas forcément immangeable.

En chiffres

1 personne sur 3 ne mange pas à sa faim et 30% de la nourriture est perdue ou gaspillée dans le monde.

Source WWF

Tout ces initiatives s’inscrivent donc dans une démarche RSE, qui vise à agir et faire prendre conscience de l’urgence de ces enjeux sociétaux, économiques et environnementaux. Voici donc comment la restauration collective est impactée par les lois Egalim 2 et Agec.