Nous remercions Atout France pour leur réactivité ainsi que leurs réponses précises qui ont contribué à la rédaction de cet article

Depuis le 1er avril 2022, des changements en matière de critères de classement hôteliers, qui concernent 87 % des chambres en France (hôtels, campings, parcs résidentiels de loisirs, résidences de tourisme, villages de vacances) ont été opérés dans un contexte de crise sanitaire qui a fragilisé le secteur. Ce nouveau classement répond à l’ambition du gouvernement de « faire de l’hexagone la première destination touristique mondiale durable d’ici 2030 ». 

Tous les hôtels de tourisme non classés ou qui devront se reclasser à compter de cette date du 1er avril 2022 seront soumis au nouveau référentiel de classement hôtelier.

Sources Atout France / Tom travel / GNI

Alors quels sont ces nouveaux critères auxquels les établissements d’hébergements touristiques doivent se plier afin de ne pas perdre leur place dans le classement et répondre au mieux aux exigences clients ? 

Nouveau classement hôtelier : les critères obligatoires

“Le nombre de critères liés au développement durable a quadruplé” c’est en effet ce qu’a soulevé Guillaume Lemière, président d’Atout France.  

La révision des critères de classement des hôtels a lieu tous les cinq ans

Cette démarche est volontaire : l’établissement hôtelier organise l’inspection de son établissement par un organisme de contrôle (accrédité par le comité français d’accréditation COFRAC) qui remet l’attestation de visite à Atout France afin qu’il soit inscrit sur le registre des établissements classés. 

Pour les hôtels de 1 à 3 étoiles les inspecteurs préviennent de leur visite, ce n’est pas le cas des hôtels 4 et 5 étoiles pour lesquels les inspecteurs ne s’annoncent pas et se comportent en  « clients mystères ».  

Les étoiles ont été instaurées afin de classer les établissements en fonction de la qualité des prestations proposées et de leur niveau de confort.  

Afin de s’adapter et de répondre aux préoccupations actuelles, cette fois ce sont le développement durable et le numérique qui viennent compléter le chapitre 3 du classement hôtelier

L’accessibilité aux personnes handicapées et/ou à mobilité réduite, figurait déjà dans ce chapitre 3, désormais complété par des critères qui introduisent plus de vert et de digitalisation. 

Pour rappel, le critère sur l’accessibilité prévoit la formation du personnel à l’accueil des personnes en situation de handicap la mise à disposition d’un fauteuil roulant ainsi que la formalisation de l’accessibilité sur les supports d’informations. 

Ces nouveaux critères ont à cœur de répondre aux comportements plus écologiques des clients et à la reconsidération des rapports humains.  

Avec le nouveau référentiel, le nombre de critères relatif à ce domaine, passe de 13 à 27, et les critères obligatoires de 3 à 12 essentiellement sur les aspects environnementaux. Cette réglementation hôtelière en France est plutôt exigeante, et est une des plus stricte à l’échelle européenne.  

  • Cette initiative vise à encourager les économies d’énergie et d’eau, le recyclage, le tri des déchets, la formation du personnel hôtelier au sein des établissements. 

Parmi les critères optionnels, on trouve entre autres l’extinction automatique des éclairages lorsque l’on quitte la chambre ou la mise à disposition de produits d’accueil écologiques dans la salle de bain. 

Quant aux préconisations relatives à l’utilisation du numérique, elles concernent la dématérialisation du check-in, et la digitalisation de la brochure de l’hôtel dans l’objectif d’améliorer le parcours client.

Parmi les critères obligatoires, les hôteliers devront par exemple utiliser des ampoules basse consommation et au moins un produit d’entretien respectueux de l’environnement.

Ainsi la formation du personnel, à la gestion économe de l’énergie, aux mesures d’économies d’eau, et à la gestion des déchets est un critère obligatoire à justifier par les hôteliers lors de l’inspection.

Nouveau classement hôtelier : les critères obligatoires En conséquence, il est urgent pour les établissements d’hébergement touristique de se former à ces nouvelles évolutions de la pratique hôtelière.